La prise de contrôle de Nexperia par les Pays-Bas a été suspendue
Le gouvernement néerlandais a suspendu sa prise de contrôle du fabricant de puces Nexperia après des négociations avec la Chine.
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Le gouvernement néerlandais a annoncé mercredi la suspension de sa prise de contrôle temporaire du fabricant de puces Nexperia, filiale du groupe chinois Wingtech. Cette décision fait suite à la reprise des livraisons de puces vers l’Union européenne et à des « réunions constructives » avec les autorités chinoises, selon le ministre des Affaires économiques néerlandais.
Cette suspension intervient après un mois de pressions chinoises sur les Pays-Bas et l’UE, consécutif à la prise de contrôle surprise de Nexperia par Wingtech en octobre. Le gouvernement néerlandais avait justifié son intervention par la crainte d’un « transfert irrégulier d’actifs, de fonds, de technologies et de connaissances », ainsi que par le risque d’externalisation de la production et de licenciements sur le site néerlandais de Nexperia.
Les autorités néerlandaises avaient invoqué la loi sur la disponibilité des biens pour prendre le contrôle de l’entreprise, une mesure exceptionnelle visant à protéger les intérêts stratégiques du pays.
Les tensions autour de Nexperia ont également conduit à la suspension de son PDG, Zhang Xuezheng, par la Chambre des entreprises de la Cour d’appel d’Amsterdam début octobre. Depuis, Stefan Tilger, directeur financier de Nexperia, assure l’intérim à la tête de l’entreprise. Le gouvernement néerlandais a souligné que la procédure judiciaire en cours doit rester indépendante de toute ingérence politique, tout en saluant les avancées obtenues grâce au dialogue avec la Chine.
Cette affaire illustre les tensions croissantes autour des semi-conducteurs, un secteur clé pour l’industrie mondiale. Les Pays-Bas, qui abritent des acteurs majeurs comme ASML, jouent un rôle central dans la chaîne d’approvisionnement des puces.
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